SpinD Gold, le nouvel or blanc et écoresponsable

La toute jeune start-up Daumet exploite un nouvel alliage d’or et de tungstène, SpinD Gold, issu des recherches de l’Unité mixte de physique CNRS/Thales. Ses qualités novatrices (couleur, brillance, densité) et écologiques intéresseront les acteurs de l’horlogerie, de la bijouterie, de la joaillerie et de l’orfèvrerie. 

La start-up Daumet, créée mi-avril 2016, propose un nouvel alliage d’or jamais réalisé auparavant : SpinD Gold, une combinaison innovante d’or et de tungstène. Ce matériau novateur a été obtenu dans le cadre de recherches en spintronique (un domaine de recherche visant à exploiter le magnétisme en électronique), menées par Cyrile Deranlot et Albert Fert, Prix Nobel de Physique 2007. Il a fait l’objet d’un brevet déposé par le CNRS et d’une licence exclusive d’exploitation accordée à Daumet.

Ce nouvel or blanc est à ce jour l’alliage d’or le plus dense jamais obtenu. Il se présente sous différentes formes physiques : revêtements sur divers supports, feuille ou poudre. Sa brillance et sa couleur blanche sont de premier ordre par rapport aux ors blancs actuels. Sa composition à base de tungstène fait de SpinD Gold un matériau écoresponsable, plus respectueux de l’environnement, en comparaison avec les alliages au palladium, plus polluants pour les eaux et le sol. Daumet choisit de valoriser SpinD Gold sur le marché du revêtement décoratif. Sa couleur, sa densité et sa nouveauté représentent une offre concurrentielle pertinente. La start-up va vendre le procédé de fabrication de son alliage.

En parallèle, Daumet développe une forme massive de SpinD Gold pour le marché du luxe. Décliné en 18 carats pour les acteurs de l’horlogerie, de la bijouterie, de la joaillerie et de l’orfèvrerie (HBJO), le matériau révèlera ses qualités novatrices et écologiques pour répondre aux exigences croissantes en matière de développement durable sur ce secteur. Il présentera également un coût de revient plus faible que les alliages actuels au palladium, un métal coûtant 400 fois plus cher que le tungstène. L’alliage pourra également trouver des débouchés plus larges dans les domaines de la chimie, de l’aéronautique, de l’énergie et de la métallurgie.

Construit au sein du programme HEC Challenge+ dédié aux porteurs de projets de création d’entreprises innovantes, le projet s’est vu décerner le troisième prix du meilleur business plan de sa promotion en 2015. La start-up a également bénéficié de nombreux soutiens d’acteurs du monde de l’innovation (CNRS, BPI France, Région Ile-de-France/C’Nano-DIM Nano-K, FCS Paris-Saclay, Labex PALM et NanoSaclay, Le Ker).

Daumet ambitionne de devenir, d’ici 2020, un acteur majeur dans la conception et le développement de nouveaux matériaux utiles et respectueux de l’environnement pour les générations futures.

daumet

Référence : PCT FR 2016050618 déposé le 21/03/2016 (numéro du brevet prioritaire : 15 52 663 déposé le 23/03/2015) 

Résultats obtenus dans le cadre du projet  » Alliage or-tungstène sur substrat 3D  » (3DPAuW) financé par le thème Valorisation des LabEx PALM & NanoSaclay et porté par Cyrile Deranlot.

UMPhy